Le numérique frappe aux portes de l'école
Au bout du lac, contrairement à d'autres cantons, il n'y a pas d'heures d'enseignement spécifiquement consacrées à l'informatique. Genève a toutefois largement équipé ses classes en matériel. «Treize écoles travaillent avec 1000 tablettes», indique la «Tribune de Genève». La cheffe du Département de l'instruction publique, Anne Emery-Torracinta, réfute ainsi tout retard en la matière et annonce vouloir faire de Genève une référence en la matière.
Culture numérique
Anne Emery-Torracinta indique avoir récemment nommé un chargé de projet afin d'élaborer «un plan d'action pour le développement de l'informatique ainsi que d'une véritable culture du numérique». Les autorités scolaires précisent qu'aujourd'hui, les enseignements en rapport avec le numérique existent déjà, au primaire et au cycle d'orientation. Il s'agit pour l'école d'apprendre aux jeunes l'utilisation du matériel, mais aussi à construire un regard critique sur les contenus, à protéger les données personnelles ou encore à sensibiliser aux lois en la matière.
Plan d'études et formation
Parmi les freins au développement de l'enseignement du numérique, le plan d'études romand (PER), vieux de dix ans, «à un moment où la technologie n'avait pas encore pris la place qu'elle a pris aujourd'hui», regrette Marie-Claude Sawerschel, secrétaire générale du DIP. Il devra être réformé, ajoute-t-elle.
Quant aux enseignants, ils bénéficient durant leur formation initiale de cinq jours de cours sur le numérique et de formations continues. Le département souhaite proposer plus d'heures aux enseignants.
Faire bouger les choses
En juin, le PLR a déposé une motion «Pour une école en harmonie avec son temps». Le parti demande un état des lieux en la matière et une stratégie claire. La motion invite également l'Etat à réfléchir à des cours de codage.
Ce dernier point est déjà mis en avant par certaines écoles privées qui proposent des cours durant l'année scolaire.
(source : 20 minutes)
