Le Grand Conseil fribourgeois a adopté différentes résolutions dans le cadre de la nouvelle loi sur la scolarité obligatoire. Le Parlement a, tout d'abord, décidé d'interdire les tissus qui couvraient entièrement le visage des écoliers de type burqa ou niqab mais pas le voile. La modification légale sera inscrite dans la future législation.
Les élus se sont, par contre, opposés à l'amendement de Gilles Schorderet (UDC) qui voulait obliger les élèves à se présenter, en classe, la tête entièrement nue. Par ce choix, le législatif s'est rallié à la position du chef de l'instruction publique, Jean-Pierre Siggen. Le magistrat a, en effet, argumenté qu'une telle interdiction demeurait dangereuse «car elle crispe sur une question», qui, pour l'heure, ne pose pas de problème. En effet, aucun cas de burqa ou de niqab n'a été constaté dans les établissements scolaires du canton.
La majorité s'est par contre ralliée de justesse à la proposition du PLR réclamant que les élèves aient la figure découverte à l'école. La résolution a été acceptée par 49 voix contre 41 et 2 abstentions.
Proposée par la gauche, la modification du calendrier des vacances visant à mieux répartir, sur l'année scolaire, les temps de classe et de repos n'a, par contre, pas séduit le plenum. La proposition exigeant que l'enseignement religieux soit donné hors de la grille horaire a aussi été balayée.
Les enseignants n'auront pas l'obligation de fournir des renseignements sur le statut légal d'éventuels enfants de sans papiers aux autorités officielles. L'amendement de l'UDC qui demandaient aux pédagogues de collaborer en cas de suspicion de délit de droit de séjour ou d'établissement des ascendants, tout en favorisant leur délation, n'a pas passé la rampe. Selon le Conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen, il en va de sécurité des enfants qui doivent pouvoir se rendre à l'école sans crainte que leurs parents soient rattrapés par la police. En outre, selon le site internet du «Nouvelliste», la nouvelle loi préconise de mieux prendre en compte les langues de la migration. L'apprentissage des idiomes nationaux sera, également, valorisé dans le canton bilingue et cela dès la première année d'entrée à l'école. Enfin, la nouvelle loi scolaire introduit des conseils de parents, dans tous les établissements scolaires. La mesure vise à favoriser le dialogue parents-enseignants.