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Des écoliers se font raconter la guerre de 39-45

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Dans le cadre du tournage d'un film sur la Seconde Guerre mondiale à Laval, des élèves de CM2 rencontrent des témoins dans différents quartiers de la ville. Des moments riches.

Ils sont calmes mais curieux. Les élèves de CM2 des écoles Louis-Pergaud, Val de Bootz, Thévalles, Sainte-Marie et Saint-Joseph rencontrent actuellement des témoins de la Seconde Guerre mondiale, à Laval. « Ces cinq écoles primaires se trouvent dans des quartiers qui existaient déjà en 1939, explique Amélie de Sercey-Granger, médiatrice au patrimoine, et les témoins étaient résidents desdits quartiers. »

À Avesnières, ils évoquent ensemble la vie quotidienne, et notamment les conséquences de la destruction du pont par les Allemands lors de la Libération. Devant la gare, les élèves de l'école Val de Bootz retrouvent Jacques Carlier, qui leur raconte les bombardements dans le quartier. Tous ces échanges sont captés par Stéphane Piau qui réalise un film sur le conflit.

Des élèves matures

Généralement, les élèves qui se penchent sur cette époque, viennent de collèges ou de lycées. « Mais ce thème est abordé dès le CM2 », précise la médiatrice du patrimoine. Selon elle, les enfants de 9 à 10 ans possèdent assez de maturité pour comprendre l'importance des rencontres avec les témoins de la guerre.

« Les questions posées par les enfants ont été réfléchies au préalable avec les enseignants en classe », complète Stéphane Piau, qui oeuvre pour la mairie lavalloise. « Où étaient les écoles? Comment faisiez-vous avec les tickets de rationnement ? Comment étaient les rues ? Est-ce que vous écoutiez la radio ? » demandent les élèves de Louis-Pergaud à Lucienne Beaussier et Jean Pele, face à la caméra. Ils se bousculent pour exprimer leurs interrogations, très attentifs.

Les écarts de sonorité entre les voix fluettes des enfants et celles plus graves des personnes âgées, donnent aux scènes du tournage une certaine émotion. « Ce lien intergénérationnel est important, affirme Amélie de Sercey-Granger. Cette rencontre est une chance, une manière différente d'apprendre l'histoire. » Ce qu'apprécient les directeurs des écoles concernées par le projet mais aussi, semble-t-il, les élèves.

Certains enfants commentent les réponses des témoins avec de grands gestes : « Et les soldats marchaient comme ça », raconte une élève. Les rencontres continuent jusqu'au début mars. « Le film évoque l'Armistice, dont le 70e anniversaire sera célébré le 8 mai prochain, précise Stéphane Piau. Mais avec le temps de tournage et de montage, le film ne sera projeté que le 15 juin. »


[Sources : ouest-france.fr]

(12.02.2015)
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